LOUIS THOMAS. 1885-1962. ÉCRIVAIN - Lot 486

Lot 486
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Estimation :
150 - 200 EUR
LOUIS THOMAS. 1885-1962. ÉCRIVAIN - Lot 486
LOUIS THOMAS. 1885-1962. ÉCRIVAIN 7 L.A.S. à «Rachilde». 1908-1928. 12 pp., divers formats. Belle correspondance avec la romancière : 8 décembre 1908 : Etant donne que vous etes un ange ou un demon, je vous presenterai tout a l'heure un jeune poete (...). Et je ne songeais point a vous le dire. Excusez le coupable qui est moi. Le poete, c'est Edmond Gogoi, et cette lettre, c'est du negre (...). 7 juin 1910 : (...) Votre article me parait etranger a mon livre. C'est du bavardage qui m'est tout a fait indifferent. Qu'est ce que ca peut me faire, vos opinions sur les litterateurs, le crime, la saintete, l'amour, les femmes? Ce livre est-il ecrit? Ce livre est-il un livre? Voila ce que l'on doit savoir (...). Au lieu de cela, vous l'engueulez. Notez que je m'en fi che. Mais si je n'ai pour moi, avec moi le Mercure et la N.R.F., c'est-a-dire Rachilde, Gourmont et Gide, je suis bel et bien dans le lac (...). Si les vrais litterateurs ne defendent pas a fond un jeune qui est de leur bord, ils font du mal a la litterature, sans ce perpetuel combat entre litterature et marchands d'encre (Ohnet, Prevost, Vaudoyer...) (...). 9 mars 1915 : (...) Je lis Paul de Kock, ou plutot non, c'est Alphonse Karr que je lis : La Penelope Normande. Il devait etre drole ce monsieur Karr, mais son livre est assez idiot. Je me demande en outre ce que vous pensez de la Guerre (...) Le sang verse a fl ot vous agree-t-il ? Trouvez-vous quelques agrement a cette mise en sens inverse de trouble jeu appele civilisation? J'ai la-dessus un sac d'opinions (...). 7 décembre 1915 : Brave et charmante Rachilde, Votre avant-propos, avant ?matiere? m'a fort rejouit. Vous etes delicieusement vraie, et juste. Tous ces romanciers ont un peu du toupet. Mais il ne faut pas leur en vouloir ; ils sont si jeunes. Je demande a partir pour la Serbie (...). C'est qu'il vaut mieux se faire casser la figure avec desinteressement (...). 20 décembre 1915 : il n'y a d'interessant dans la vie que ce qui est inutile (...). Je me vois oblige de rester jeune, t
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