Les Thomas du Fossé de Bosmelet Trois... - Lot 0 - Kâ-Mondo

Lot
Aller au lot
Les Thomas du Fossé de Bosmelet Trois... - Lot 0 - Kâ-Mondo
Les Thomas du Fossé de Bosmelet Trois noms Celui d'une famille et de deux domaines ou l'histoire d'un précieux patrimoine normand Pascal Pradié, Abbaye Saint-Wandrille Les principales informations concernant l'origine de la famille Thomas proviennent de deux sources : les archives familiales (Archives départementales Seine-Maritime 10 J) et les Mémoires de Pierre Thomas, sieur du Fossé (F. Bouquet, Rouen 1876, 4 volumes). Les origines de la famille Thomas ... Les premières mentions des Thomas, originaires de Blois, apparaissent avec Gentien Thomas, premier du nom, vers 1490, pendant le règne du roi Charles VIII, ce prénom de Gentien se retrouvant dans la famille tout au long des siècles. Gentien Thomas eut deux fils, Gentien et Denis. Gentien, né vers 1562, alla demeurer auprès de son oncle Gentien, alors doyen des secrétaires du roi. Puis il partit s'établir à Paris pour y apprendre l'art de la finance. Il s'attacha au service de monsieur d'Ambray, receveur général des finances à Rouen. Dès février 1589, les troubles et les barricades de Rouen, prélude à la Ligue, déterminèrent les fidèles du roi à envoyer Gentien Thomas porter les premières nouvelles de l'agitation à Henri III, alors à Blois. En reconnaissance de ses services pendant la Ligue, Henri IV le nomma le 26 avril 1594 à la charge de Maître des Comptes de Normandie, ce qui le fixa définitivement à Rouen. Les seigneuries du Fossé et de Bosmelet ... Le 20 octobre 1599, Gentien Thomas acquit l'importante seigneurie du Fossé (non loin de Forges-les-Eaux, Seine-Maritime) composée de dix fiefs. Son mariage avec la nièce du grand vicaire du cardinal de Bourbon allait lui donner trois enfants dont un fils, Gentien qui succéda à son père dans sa charge de Maître des Comptes en 1621. Gentien Thomas, devenu seigneur du Fossé pouvait dès lors prétendre épouser le 18 avril 1623 Magdeleine Beuzelin, fille du Président à Mortier du Parlement de Rouen et soeur de Jean Beuzelin, conseiller au Parlement de Normandie et seigneur de Bosmelet. Gentien et Magdeleine donnèrent naissance à quinze enfants dont neufs survécurent. La manière dont ils vivaient et recevaient les firent vite surnommer dans Rouen, « le prince et la princesse Thomas » comme le raconte leur fils Pierre dans ses Mémoires. L'entrée de la seigneurie de Bosmelet dans le patrimoine de la famille Thomas du Fossé ne se produisit qu'avec le petit fils de Gentien et Magdeleine Thomas du Fossé, Antoine-Augustin. On se souvient de son grand oncle, Jean Beuzelin, conseiller au Parlement de Normandie. De son mariage en 1626 avec Antoinette des Hameaux, fille d'un Conseiller d'État, naquit Jean II Beuzelin qui épousa en 1631 Renée, fille du ministre et secrétaire d'État de Louis XIII, Léon de Bouthillier de Chavigny. En 1632, Jean I Beuzelin reconstruisit le château de Bosmelet à l'emplacement d'une ancienne forteresse. De leur union naquit Anne-Marie Beuzelin (1668-1752) que ses parents marièrent le 17 juin 1698 à Henri-Jacques Nompar de Caumont (1675-1726), duc de La Force et pair de France. Le couple donna naissance à trois filles mais aucune ne survécut à la mortalité infantile de l'époque. C'est ainsi que l'ensemble du domaine de Bosmelet fut transmis à un descendant de Magdeleine Beuzelin, Antoine-Augustin Thomas du Fossé en 1752, à la mort de la duchesse de La Force. A partir de ce moment, la famille Thomas du Fossé prit le nom de son fief principal et devint Thomas du Fossé de Bosmelet. PIERRE THOMAS DU FOSSÉ Pascal Pradié, Abbaye Saint-Wandrille Pierre est le cinquième enfant de Magdelaine et Gentien Thomas, né le 11 avril 1634. Ses parents le destinant très tôt à l'état ecclésiastique, il fut tonsuré à l'âge de 7 ans puis inscrit aux Petites Écoles de Port-Royal où il passa dix sept années comme élève, enfin comme maître jusqu'à leur dispersion en 1660. En 1666, Louis XIV le fit emprisonner un mois à la Bastille avec d'autres compagnons en raison de son appartenance à la mouvance de plus en plus suspecte de Port-Royal. Une fois libéré, Pierre redevint normand pour gérer le domaine du Fossé et disparaître ainsi pendant trois ans. Parmi ses maîtres, nous trouvons Antoine Le Maistre et Antoine Singlin ainsi que Louis-Isaac Le Maistre de Sacy qu'il prit comme directeur spirituel à partir de 1651. Sébastien Le Nain de Tillemont lui transmit son amour des textes anciens. A partir d'août 1657, Pierre rejoignit le groupe des Solitaires de Port-Royal des Champs où il retrouva Robert Arnauld d'Andilly et Antoine Le Maistre. Sa connaissance de quelques langues étrangères ainsi que du latin, du grec et de l'hébreu lui permirent de travailler à plusieurs éditions lors de sa vie de solitaire. Ainsi traduisit-il de l'espagnol la Vie de Dom Barthélemy des Martyrs ; ce travail servit par la suite à Isaac Le Maistre de Sacy pour son édition de 1663. Puis il publia
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue