[Manuscrit enluminé du XVe siècle]. Livre... - Lot 82 - Kâ-Mondo

Lot 82
Aller au lot
Estimation :
30000 - 40000 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 120 000EUR
[Manuscrit enluminé du XVe siècle]. Livre... - Lot 82 - Kâ-Mondo
[Manuscrit enluminé du XVe siècle]. Livre de prières de Guillaume Doulcet de Pontécoulant, à l'usage de Sarum (i. e. Salisbury). Flandres, probablement Bruges, vers 1470-1480. Manuscrit calligraphié sur parchemin, 92 × 74 mm (113 × 83 × 49 mm reliure incluse), [449] pages écrites sur une colonne de 16 lignes par page, surface d'écriture : 50 × 34 mm (marge ext. : 25 mm ; marge inf. : 28 mm ; marge int. 8 mm ; marge sup. : 18 mm). Reliure du XVIIe siècle, veau havane marbré glacé, dos à 4 nerfs et muets, caissons ornés aux petits fers, roulette et double filet dorés bordant les plats, tranches dorées (mors inf. découvert, mors sup. en partie fendu, coins émoussés). Provenance : collection Jean-Baptiste-Florentin-Gabriel de Meyran, marquis de Lagoy (1764-1829) ; par descendance. Neveu et exécuteur testamentaire du marquis de Méjanes, dont la collection constitua le premier fonds de la bibliothèque publique d'Aix-en-Provence, le marquis de Lagoy s'est principalement distingué par sa collection de dessins anciens. Livre de dévotion miniature, vraisemblablement produit en Flandres pour un commanditaire normand de la fin du XVe siècle. D'une exceptionnelle richesse, il compte soixante-deux miniatures, dont quarante-quatre à pleine page, auxquelles s'ajoutent huit miniatures d'une demi-page, dix lettrines historiées et de très nombreuses initiales enluminées et dorées. 30 000 / 40 000 € Merci de consulter la version PDF de notre catalogue afin d'avoir la fiche complète et détaillée quant à la PROVENANCE, le CALENDRIER, le CONTENU LITURGIQUE, le DECOR et la BIBLIOGRAPHIE. DEBUT ERRATUM ******* Provenance Un emblème ornant l'image du commanditaire en prière (p. 26) pourrait permettre d'identifier ce dernier. En marge inférieure, une brebis, marquée de la lettre "N", allaite ses agneaux, juchée sur un tonneau. Ces motifs semblent faire référence à un système de rébus par ailleurs attesté dans plusieurs manuscrits anglais des XIVe et XVe siècles. La lettre N, la brebis ("ewe", en vieil anglais) et le tonneau ("tun"), suggèrent ainsi le patronyme "Newton" ("N + ewe + tun"). Le décor, qui accorde une importance toute particulière à saint Erkenwald de Londres et à saint Édouard le Confesseur, de Westminster, appuie l'hypothèse d'un commanditaire anglais, peut-être originaire de l'une de ces deux villes. Un autre élément du décor suggère néanmoins une hypothèse divergente, qui n'exclut pas l'éventualité d'un changement de possesseur. Sous la miniature de saint Georges (p. 57) figure un ecu d'argent a la croix de sable, fleurdelisee d'or : il s'agit des armes de la famille Doulcet, originaire de Savoie, etablie en Basse-Normandie a la fin du XIVe siecle (Rietstap 1861, p. 559). La datation du manuscrit dans le dernier tiers du XVe siecle suggere d'identifier Guillaume Ier Doulcet, ecuyer, seigneur de Pontecoulant. C'est peut- etre en raison des faits d'armes attribues a son pere Jean Ier, defenseur heroique du Mont-Saint-Michel face aux Anglais en 1423, qu'il fut maintenu dans sa noblesse en 1463 par Raymond Montfaud, general des monnaies de Normandie (Doulcet 1861-1865, p. 38). Sur la foi de plusieurs actes notaries, l'on apprend que Guillaume Ier Doulcet etait encore en vie en 1464 et 1471, et deja eteint en 1483 (Chaix d'Est-Ange 1915, p. 195-196). Son fils Guillaume II, ne autour de 1450 et mort en mai 1501, pourrait egalement avoir possédé le manuscrit (Laillier 2004, p. 105-106). FIN ERRATUM ****** Contenu liturgique : Le manuscrit se présente comme un recueil de prières en mémoire des saints, auxquelles sont adjointes les Heures de la Vierge et un ensemble de prières pénitentielles. L'influence anglaise est nettement perceptible dans le choix des saints commémorés et représentés, tels que saint Georges (p. 57-60), Erkenwald de Londres (p. 66-68), Thomas de Cantorbéry (p. 94-98), Édouard le Confesseur (p. 114-116) et Jean de Beverley (p. 144-146). Le fait que les Heures de la Vierge (p. 205-247) suivent l'usage anglais dit de Sarum (secundum consuetudinem Anglie) n'est pas pour nous surprendre, dans la mesure où cet usage, originellement lié à la cathédrale de Salisbury, s'était largement diffusé dans les Îles Anglo-Normandes et une partie de l'Europe du Nord à la fin du Moyen Âge (Clark 2016). Les Quinze oraisons attribuées à sainte Brigitte de Suède (p. 5-24), en vogue à partir du XVe siècle, ont-elles-mêmes été diffusées dans des manuscrits latins et anglais, signe de leur succès dans le monde anglo-normand. Quinze oraisons sur la Crucifixion, de sainte Brigitte de Suède (p. 5-24) ; prière pour la confession (p. 25-31) ; prière de bénédiction, récitée avant la nuit (p. 33-36) ; prière à la Trinité, par l'intercession des saints apôtres et martyrs, récitée au lever (p. 37-44) ; prière en mémoire du saint ange gardien (p. 47-49) ; prière au saint archange Gabriel (p. 53-54) ; prière à sa
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue