Giovanni Francesco ROMANELLI (Viterbe 1610... - Lot 61 - Kâ-Mondo

Lot 61
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Giovanni Francesco ROMANELLI (Viterbe 1610... - Lot 61 - Kâ-Mondo
Giovanni Francesco ROMANELLI (Viterbe 1610 - 1662). Allégorie de la Justice. Toile octogonale (anciennement à vue ovale). 196,5 × 181 cm. Sans cadre. (Manques, accidents et soulèvements). Provenance : - Commande du cardinal et premier ministre Jules Mazarin en 1646 pour son hôtel particulier à Paris avec son pendant, La Prudence (il.1) ; - D'après les recherches récentes de la spécialiste de l'artiste, Silvia Bruno (infra., 2022) : la paire est déposée par le musée du Louvre, entre 1820 et 1830, au Ministère de la Justice (la paire y est recensée en 1829) ; - La paire est vendue par l'Etat par le biais de l'administration des domaines avant le 16 novembre 1832 (mentionnée dans une lettre du 16 novembre 1832 du ministère de la Justice au directeur des musées royaux comme ayant été livrée aux domaines quelque temps auparavant, « par mon prédécesseur ») ; - Hôtel particulier d'Île-de-France, depuis le début du XXe siècle. Bibliographie : - Henri duc d'Aumale, Inventaire de tous les meubles du cardinal Mazarin dressé en 1653 ..., Philobiblion Society, 1861, p.374 (« 371 et 372. La Justice et la Prudence en deux tableaux rondz pareilz, dans la première chambre basse ») ; - Madeleine Laurain-Portemer, Études mazarines, Paris, ed. Boccard, 1981 (tableau rond rapporté représentant La Justice avec une Prudence en cours d'exécution au plafond de la chambre du Conseil du palais Mazarin) ; - Patrick Michel, Mazarin prince des collectionneurs. Les collections et l'ameublement du cardinal Mazarin, 1602-1661, Histoire et analyse, Paris, Édition de la Réunion des Musées Nationaux, 1999, p. 133 ; - Nicolas Milovanovic, « Romanelli à Paris : entre la galerie Farnèse et Versailles », dans Olivier Bonfait (dir.), L'Idéal classique. Les échanges artistiques entre Rome et Paris au temps de Bellori (1640-1700), actes du colloque (Rome, 2000), Rome, Académie de France à Rome / Paris, Somogy, 2002, p. 279-298 ; - Bénédicte Gady, Barbara Bréjon de Lavergnée, « Les décors du palais Mazarin », in Richelieu, quatre siècles d'histoire au coeur de Paris, Paris, BNF, 2016, 293p., p.48-61 (mention d'une peinture « La Justice » de Romanelli, peut-être au plafond de la première chambre basse) ; - Silvia Bruno, « I Barberini e il loro entourage in Francia », in I Barberini e la cultura europea del Seicento, Roma, de Luca Atti del convegno a cura di L. Mochi Onori, S. Schütze, F. Solinas, Roma, 2008, pp. 317-330 ; - Silvia Bruno, « Giovan Francesco Romanelli a Parigi : prime opere per Giulio Mazzarino », in Paragone Arte, 165-166, décembre 2022, pp. 3-21. Notre tableau est l'un des deux grands ovales signalés dans la chambre basse du palais du cardinal Mazarin, dans l'ancien hôtel Tubeuf, aujourd'hui dans le quadrilatère Richelieu de la Bibliothèque Nationale de France (BNF), l'autre compartiment représentant La Prudence (collection particulière). Son iconographie est adaptée au commanditaire : Romanelli montre une figure féminine, assise sur des nuages, tenant une balance, symbole de l'équité, de la mesure dans sa main droite, et le faisceau du licteur, associé à l'imperium, au pouvoir - dans sa main gauche (attribut indiqué par Cesare Ripa), et qui faisait partie des armoiries de Mazarin. Il ôte d'autres emblèmes habituels de la Justice, comme le glaive ou le bandeau sur les yeux. Cet hôtel particulier est érigé en 1635 sur un terrain situé à proximité de l'enceinte de Charles V, aujourd'hui à l'angle de la rue des Petit-Champs et de la rue Vivienne. Le 1er octobre 1643, Mazarin investit les lieux, utilisant Jacques Tubeuf comme prête-nom pour entreprendre des travaux et transformer la demeure en un véritable palais où il loge ses collections. En 1649, il finit par acheter en plein la résidence. À sa mort, elle revient à ses neveux Armand-Charles de La Porte de La Meilleraye, premier duc de Mazarin (neveu par alliance) et Philippe-Julien Mancini, duc de Nevers. En 1719, le fils de ce dernier vend le bien à John Law qui souhaite y établir sa banque. Celle-ci faisant faillite, le bâtiment est assigné à la compagnie des Indes jusqu'en 1769, date à laquelle le Trésor s'installe dans l'hôtel. En 1826, cette partie du bâtiment est dévolue à la Bibliothèque nationale. Élève puis collaborateur de Pierre de Cortone, Giovanni Francesco Romanelli se place sous la protection du Bernin et de la famille Barberini dans les années 1630. S'imprégnant de l'oeuvre de Guido Reni et optant pour des couleurs claires, Romanelli est le plus classique des élèves de Pierre de Cortone. Dans notre Justice, il reprend et adapte la pose de L'Enlèvement d'Europe (Londres, National Gallery, vers 1640) du maître bolonais. Il sait que Guido Reni est très apprécié dans la Capitale qui conserve déjà plusieurs de ses chefs-d'oeuvre. Suite à l'installation du cardinal Barberini à Paris, Romanelli se rend dans la capitale française. Lors de ce premier séjour, en 1645-1647, grâce à la recommandation de son protecteur, il reçoit une commande pour réaliser des plafonds « à la fra
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